athlétisme. France Élite indoor.Chloé Mourand (ABS Montceau).

Aux marches du palais

Actuellement enseignante à Paris, mais toujours soutenue par son club, la perchiste montcellienne aborde une nouvelle étape

Classement. L’an passé, Chloé avait terminé quatrième des championnats de France d’hiver et cinquième l’été.

 Une. La Montcellienne sera la seule athlète de Saône-et-Loire qualifiée pour ce rendez-vous à Aubière (Auvergne).

Chloé et les France Élite. L’info a laissé la place à l’habitude. Pourtant, la petite cadette qui venait taquiner ses aînées a bien grandi. À 23 ans, l’élève douée a obtenu son Capeps en juillet dernier et enseigne dans le 13 ^e à Paris depuis la rentrée en qualité de stagiaire avec titularisation en fin d’année. « Ça se passe bien, les élèves sont sympas et je n’ai que peu de temps de transport pour être à mon travail, » explique Chloé, dont l’entrée dans la vie active n’a pas sérieusement perturbé l’emploi du temps.

« Mes horaires me permettent de m’entraîner tous les jours ; il n’y a que le lundi ou je remplace ma séance par de la musculation. » Le problème est ailleurs pour l’instant. « Physiquement, je sais que je suis prête, j’ai fait ce qu’il fallait ; mais avec le travail, l’investissement qu’il demande, je suis moins lucide aux entraînements, moins disponible. Et le mental est un élément clef dans le saut à la perche. » D’ailleurs, sur les échéances précédentes, lorsque l’enjeu l’exigeait, Chloé a toujours su bousculer les pronostics et oublier sa perf de qualification pour se transcender le jour J et arriver à se placer.

Savoir s’adapter

Invitée de justesse, il s’en est fallu d’un centimètre, la Montcellienne avoue qu’une place dans les cinq « est jouable. » Ce qui sous-entend néanmoins de franchir une barre à 4,10 m ou 4,20 m, ce que Chloé n’a encore pas réussi cette année. « Depuis septembre, je me suis préparée correctement, » toujours sous la houlette de Sébastien Levicq. Grâce à l’aide financière importante de l’ABS Montceau, Chloé peut continuer à fréquenter le pôle France de l’INSEP. « Sans cette possibilité, ce serait plus que compliqué. »

Reste qu’un championnat de France n’est pas une compétition comme les autres. « Actuellement, j’ai un peu de difficulté, techniquement, dans mon renversé, » mais c’est peut-être davantage le contexte qu’appréhende la jeune perchiste. « Il n’y a plus de concours de qualif où on pouvait se rassurer un peu ; là, il faut être prête de suite. » Et se mesurer d’entrée avec une barre qui ne devrait pas être loin des 3,80 m.

Derrière Maria Ribeiro, qui partage ses séances, et l’ancienne dijonnaise Thélie Mathiot, il reste une petite place. « Je vais essayer de faire du mieux possible ; d’éviter l’échec. » Sachant que le véritable objectif sera le championnat de France Élite de cet été. Avec une petite idée derrière la tête ? « Les championnats du monde ? C’est trop haut. Je vais m’appliquer à refaire 4,30 m et on verra après. »

Claude Casseville